La Brasserie de la Lesse, c’est d’abord un projet social, local et environnemental. Ancrée dans le village bucolique d’Éprave, à quelques encablures de Rochefort et de ses moines Trappistes, aux confins de la Famenne, de la Calestienne et de l’Ardenne, la brasserie coopérative a incontestablement trouvé sa place, dans des nouvelles installations qui lui assurent un bel avenir.
Laissons Manu Collin, le responsable de la production, nous en dire quelques mots :
Historique de la brasserie
“La Brasserie de la Lesse a été créée en 2011. C’est une reprise de la Brasserie Rosette qui a exercé de 1995 à 2000 dans le village d’Éprave. En 2011, la Confrérie du Busson (…) a décidé de reprendre la brasserie.”
“Les premiers brassins sont sortis en 2012 avec une production annuelle de 400 hectolitres. Ça fait maintenant 5 ans que la brasserie existe (N.D.L.R. les propos datent de novembre 2017) avec une croissance de 200 hectolitres par an. Pour l’instant, on est à environ 1.300 hectolitres.”
Les bières
“Il y a 6 bières. On a commencé avec la blonde classique la plus vendue : la Chinette. Est venue tout de suite derrière la Cambrée, qui dans la foulée a remporté le prix de meilleure ambrée de Wallonie en 2012, ce qui a aidé à lancer les ventes, et la brune.”
“Rapidement sont venues s’ajouter une blanche à la belle saison, puisqu’à l’époque elle était brassée uniquement au printemps-été, et une bière de Noël : l’Hiveresse qui elle est toujours brassée uniquement pour les fêtes de fin d’année.”
“Récemment (…) on a créé la triple qui est sortie en avril 2017 et qui rencontre un franc succès.”
Le social en tête
“Lorsque la brasserie a été créée en 2011, Norbert Buysse qui est l’administrateur délégué, a voulu créer une brasserie avec un modèle économique un peu particulier qui est la coopérative à finalité sociale. C’est une coopérative citoyenne, c’est-à-dire que tout un chacun peut devenir coopérateur. Il ne s’agit pas d’une coopérative de producteurs.”
“La coopérative à finalité sociale a pour objectif la relocalisation de l’économie. Dans tout ce qu’on fait, on essaie de faire du local. En plus, on essaie de respecter une philosophie sociale et environnementale.”
Sans oublier l’environnement
“Lorsqu’on a créé la nouvelle brasserie, on a voulu faire un bâtiment basse énergie mais aussi une brasserie basse énergie.”
“On a 2 ingénieurs industriels de la Haute-École Namur-Liège-Luxembourg (…) qui pendant un an ont pensé une gestion intégrée de l’énergie pour l’économie d’énergie, la récupération d’énergie et la réutilisation d’énergie. Le résultat est un bâtiment en paille et bois, avec un matériel haute performance.”
“On essaie aussi d’avoir des matières premières locales. Les bières ne sont pas encore certifiées bio mais vont l’être (N.D.L.R. discours à remettre dans le contexte de fin d’année 2017).”
Matières premières locales
“On est en train de relancer des cultures locales d’orge bio. On fait ça dans la région de Hannut avec un cultivateur. On essaie aussi de relancer des cultures locales de houblon, ce qui est plus compliqué. Pour l’instant, tout notre houblon est belge, il vient de la région de Poperinge. Il est bio, il vient de chez Joris Cambie.”
“On essaie de rapprocher un peu (…) et on est en train d’essayer de motiver un certain nombre d’agriculteurs pour relancer des cultures de houblon. C’est un peu plus compliqué avec le houblon qu’avec l’orge parce que le houblon demande déjà une infrastructure et les rendements ne sont pas immédiats. Il faut 3 ans avant d’avoir un rendement. En plus, c’est une plante relativement fragile et difficile à travailler en bio.”
Avec l’image, c’est encore mieux :